Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
lux umbra
lux umbra
Archives
Derniers commentaires
26 janvier 2006

LES MAUDITES: 1- Lilith (5eme partie: CONSOMMATION)

11chrysalis_lrg_0

Les eaux étaient redescendues, avaient sagement repris leur place pour refléter La Gloire d’Adonaï après avoir détruit mon œuvre de maudite. Les enfants de Noé, comme ceux d’Adam autrefois, se multiplièrent sur la terre. Mais désormais ils étaient plus fragiles, leurs jours étaient limités à cent vingt ans (Et se réduisirent encore par la suite) Les flèches porteuses de maladies de Samaël les terrassaient facilement. Je ne régnais plus sur un royaume matériel mais mon pouvoir occulte n’en était pas moins puissant. Et je décidais d’avoir à nouveau des enfants.
Je pénétrais dans les rêves des hommes sous la forme de créatures superbes et je me laissais aimer par eux. Dans leur sommeil je volais leur semence et de retour dans mon refuge souterrain, j’engendrais de nouvelles créatures. Je leur donnais le sein, non pas pour qu’ils aspirent mon lait, mais pour qu’ils y plantent leurs crocs et boivent mon sang. De moi naquirent différentes races qui se répandirent dans tous les domaines : les stryges ailées qui infestaient l’air et fondaient sur les passants, les lamies qui erraient pour dévorer les nouveaux nés, en mer les sirènes dont la voix enchanteresse attiraient les marins pour les lacérer à mort. Je remplissais le monde subtil de mes fidèles incubes et succubes, séducteurs d’hommes et de femmes, les entraînant dans des délires érotiques de plus en plus fous et se nourrissant non pas de leur sang matériel mais de leur âme vitale. Mon entreprise de destruction continuait parmi les humains et avec Samaël, nous élaborions des tactiques pour contrer les plans d’Adonaï, en particulier en éliminant ses prophètes. Chez des dictateurs jaloux de leur pouvoir, l’ange noir n’avait qu’une suggestion de meurtre à insuffler, et ils s’engouffraient dans la brèche ouverte, faisaient arrêter et exécuter les prédicateurs de rue.
Ainsi l’histoire ne retint pas la magicienne qu’un pharaon consulta un jour au sujet des hébreux qui se multipliaient dans son royaume. Ce fut moi qui répondis par sa bouche. Le lendemain il ordonna le massacre des enfants mâles. Un cependant survécu, recueilli par la princesse en laquelle je reconnu la manifestation de ma vieille ennemie, La Sagesse, La Présence d’Adonaï dans le monde…Samaël me dit qu’il en serait toujours ainsi.  Ce que je ne pouvais admettre chez lui, c’était son fatalisme d’ange. De la même façon qu’il servait La Providence Divine lorsqu’il trônait dans l’Empyrée, il acceptait comme son destin de servir les desseins d’Adonaï en voulant les combattre, alors que moi je me battais pour voir Son Nom Souillé et Son Règne avorter. J’avais toujours des adorateurs qui me servaient et invoquaient ma puissance. Mon culte était célébré, officiellement ou clandestinement, pour la conquête des corps désirés, la guerre et la destruction des ennemis.
Et de Babylone, où j’étais connue, des prêtres astrologues se mirent en route, mais eux n’étaient pas mes fidèles. De leurs observations des astres et des signes qu’ils savaient interpréter, ils déduisirent qu’un nouveau prophète allait naître à l’ouest de leur royaume. C’est une de mes failles, conséquence de ma damnation, je ne peu déchiffrer les signes d’Adonaï. Il fallait que je suive les mages pour en savoir plus. Ils arrivèrent ainsi chez le roi Hérode, demandant où était le roi des juifs. Je pris possession de la femme d’Hérode.
- N’est ce pas toi le roi des juifs ? Lui demandais-je. Qui est ce soi-disant monarque qui doit  remplacer ? Dis aux mages de le trouver en prétextant de vouloir le vénérer toi aussi   et fais le mettre à mort !
Mais les mages repartirent sans prévenir Hérode. Je soupçonne Gabriel de les avoir averti. Tant mieux, me dis-je, il me donne l’occasion de provoquer une fête comme je les aime !
- Fais tuer tous les enfants jusqu'à deux ans! Ainsi tu seras sûr d’avoir éliminé ton rival !

                                  massacre
Des choses étranges furent vues ce jour-la par les soldats chargés du massacre. Un d’entre eux vit une femme couverte de sang courir au milieu de cette confusion. Il crut que c’était une des mères et eu pitié d’elle. Sans doute avait elle été blessée et il voulut l’éloigner pour la mettre à l’abri. Mais lorsqu’il l’approcha, soudain elle le regarda, un sourire aguicheur sur sa bouche ensanglantée. L’instant d’après elle n’était plus là. Un autre aperçut une fille aux cheveux défaits, qui avait l’air d’une prostituée, penchée sur un petit cadavre, où elle buvait à même les plaies. Horrifié il la transperça de son épée mais elle leva alors tranquillement la tête vers lui. Sans qu’il sache expliquer pourquoi, lui qui avait déjà été engagé dans plusieurs  terribles combats s’enfuit à toutes jambes.

                                      12

Pendant trente ans je n’entendais plus parler de ce prophète et je pensais qu’il était mort avec les autres enfants, mais il avait survécut. Je le retrouvais un jour, dans une rue de Judée où il passait, accompagné de ses disciples. Je m’étais perdue dans la foule, sous l’aspect d’une juive quelconque, vêtue modestement, les cheveux couverts, rien ne me différenciait des autres, ainsi je voulais l’observer, tout à mon aise. Et pourtant, passant à ma hauteur, il se dirigea droit vers moi. Ses amis qui ne semblaient pas se rendre compte qu’il s’était éloigné d’eux. Ils continuaient à avancer, comme si le monde entier ignorait notre rencontre.
jesus_20nasa1- Lilith, me dit-il, pourquoi continuer à faire ton malheur en même temps que celui des hommes ? Renonce à ta vengeance. Reviens vers l’Eternel.
- Je vois que ton Dieu t’a comblé de grands dons de connaissance, répondis-je, glaciale. Mais me rendra-t-Il mes enfants ? Et moi, pourrais-je rendre tous ceux que j’ai pris sur cette terre ? Dés le début j’ai rejeté le pardon, celui que je pourrais donner comme celui que je pourrais recevoir. Ne te fatigues pas, je ne reviendrai pas vers Lui. J’ignore quelle mission Il t’a confié, mais c’est à toi d’y renoncer. Disparais, fond toi dans la masse, et peut être je t’épargnerai!
-En l’Eternel il n’y a pas de morts, ni tes enfants, ni tes victimes. Le Sein d’Adonaï est ouvert. Tu peux en reprendre le chemin.
- C’est par Sa Sagesse que tout à été fait, n’est ce pas ? Et donc moi aussi ! Il devait y avoir une faille dans Sa Sagesse. Je veux encore lui donner l’occasion de regretter sa création !
Contrairement à ce que j’attendais, il ne déchira pas ses vêtements ni ne ramassa une pierre pour châtier mon blasphème. Il continua à parler, très calmement.
- En effet, par La Sagesse tout a été créé. La Sagesse est La Shekinah, La Présence de L’Eternel partout et en tout. Elle se cache sous la multiplicité des formes.
Il pointa son doigt vers le tronc d’un olivier proche. Je remarquais alors que les lignes tortueuses de son écorce formaient nettement les lettres hébraïques YHVH, Le Nom imprononçable d’Adonaï. Et brusquement je vis l’arbre d’une façon différente, comme je le percevais il y avait si longtemps, en Eden, dans toute la perfection des formes d’avant la chute. Cela ne dura que le temps d’un battement de cœur. Je devins furieuse.
- Tu n’es qu’un mage de foire ! Comme ceux qui fascinent les esclaves et les paysans ignorants avec des illusions et des rideaux de fumée ! Puisque tu aimes les transformations, REGARDE-MOI !
Je plongeais mes yeux dans les siens et lui apparaissais un de mes aspects terribles. Mais pour la première fois depuis les origines, un homme le vis sans être terrassé d’horreur. J’apparus alors dans toute ma beauté, et entrebâillais mon vêtement, alors que dans cette civilisation, montrer ses cheveux était déjà pour une femme un comportement obscène. Mais il reprit la parole, sans se troubler.
- Et La Sagesse s’est perdue dans Sa propre liberté, s’éloignant toujours plus de Ses racines, jusqu’à en oublier son origine, Elle est même venue à se rebeller contre Sa Source…
- Tu es en train de m’expliquer que je serais l’ultime manifestation de La Sagesse d’Adonaï ?
- Oui, mais tu n’as connu d’Adonaï que son aspect extérieur, de législateur, la colonne de rigueur qui ordonne l’univers. Contre Lui tu as expérimenté les possibilités extrêmes de la création, dans la révolte, la chute et le mal, jusqu’aux limites du non-être, que tu ne pourras jamais atteindre, puisque tu es une émanation de L’Etre en soi. Maintenant reviens vers ton véritable époux…
- Adam ?
- Non, YHVH. Comme le dit le psaume :

          Vêtue de brocarts, la fille de roi est amenée au-dedans vers le roi, des vierges à sa suite
On amène les compagnes qui lui sont destinées ; parmi joie et liesse, elles entrent au palais du roi.

J’éclatais de rire.
- Depuis les origines du monde Il veut me marier ! Mais je n’ai pour compagnon que l’ange de la mort et des ténèbres, et il ne s’agit pas de mariage mais de fornication !
- Tu te souviens de la vision des sphères ? La lumière qui s’éloignait vers l’infini retournera à sa source. Tu y seras réintégrée. Je suis venu chercher ce qui était perdu, même toi, Lilith, pour que l’univers soit régénéré et relevé.
Ce nouveau prophète avait l’air bien plus puissant que ses prédécesseurs. A ses mots me revenaient des choses tellement anciennes ! L’Eden, cette création si harmonieuse, et notre destinée qui était d’être divinisés, de rejoindre l’Empyrée dans nos corps et nos âmes. Que se serait-il passé si Adam avait été différent ?  Et puis je repensais à ce qu’il venait de dire [i]« Tu as expérimenté les possibilités extrêmes de la création, dans la révolte, la chute et le mal, jusqu’aux limites du non-être, que tu ne pourras jamais atteindre, puisque tu es une émanation de L’Etre en soi. Maintenant reviens… » [/i] Et je ressentis à nouveau ce sentiment de frustration et d’impuissance devant les manœuvres d’Adonaï qui récupérait toute opposition pour l’inclure dans ses plans. Il me restait pourtant encore une liberté face à Lui :
- C’est donc cela, ta mission ? La rédemption universelle ? Hé bien, va dire à ton maître qu’Il ne peut me sauver contre ma volonté. Que tous retournent à Lui, il restera toujours une damnée, Lilith, pour lui démontrer qu’Il a échoué !
Pour toute réponse, l’homme me sourit avant d’aller rejoindre ses compagnons. Dans son sourire, je reconnus encore un reflet de La Sagesse. Je crus même l’entendre murmurer : « Shalom, Lilith ! ».

                                                         
                                               13

Cet homme là devait mourir, c’était clair, et Samaël et moi nous nous y employâmes, ourdissant les complots, attisant les haines. Nous réussîmes même à convaincre un de ses disciples à le livrer. En le faisant arrêter, Iehouda croyait le forcer à manifester sa puissance et monter sur le trône de David. Mais ce n’était pas ses intentions. Même moi, pour avoir fréquenté la cour de Salomon, l’avait deviné.
Je me souviens de la dernière nuit. Je venais savourer le couronnement de trois ans d’efforts. Il était effondré sur le sol, entre les oliviers du jardin de Gat-Shemanîn et ne trouvait même plus les mots pour prier, tellement l’angoisse le broyait corps et âme. J’apparus, allongée sur un rocher qui le surplombait, sous la femme d’une femme livide, image de la mort. Mon corps presque nu dont chaque os saillait sous la peau, n’avait rien d’attirant. Mes cheveux noirs tombaient, sans grâce, sur mes yeux creusés, brillants comme de fièvre ou de folie. Il n’avait pas levé la tête mais sentit ma présence.19go99
- Voici venue l’heure des ténèbres, et tu es là, Lilith…
- Je pense que tu sais ce qui t’attends, lui dis-je. Tu es trahi, ils vont venir te chercher. Ta mission a échoué. Alors qu’est ce que tu attends là ? Tu sais ce que c’est que de mourir sur la croix ?
J’aurais aimé le voir s’enfuir, voir le meneur d’homme comme une bête traquée. Il se tourna vers moi. Sa sueur était sanglante. Je descendis de mon rocher et tournait autour de lui. Il restait prostré au sol, accablé.
- Tu ne me montres pas La Sagesse présente derrière la multitude des formes, aujourd’hui ? Moi je vais te montrer ce qui se cache derrière toute existence, dans la création de ton Dieu, et que tu vas bientôt connaître ! La mort, le Schéol, le lieu de ténèbre et d’oubli !
Ma peau de moribonde se retira, je devins un squelette. Autour de nous était le noir total, mais la terre devins comme transparente, laissant voir les os de tous les morts depuis les origines, des montagnes desséchées, vertèbres, tibias, crânes, certains déjà en poussière, d’autres avec encore un peu de parchemin collé. Une ombre immense les couvrait tous : celle de Samaël,  l’ange de mort. L’homme était horrifié mais me répondit (Et sa voix alors ne tremblait pas) :
- Je descendrai dans le schéol. Je remplirai la mort de ma présence pour donner la vie à ceux qu’elle détient. Cela fait partie de ma mission.
- C’est pour des propos comme ceux la qu’ils vont te crucifier ! Tu blasphèmes autant que moi, cela est réjouissant ! Tu te prends pour qui, Pour Adonaï ?
-Comme toi tu es un aspect exilé de Sa Sagesse, je ne fais qu’un avec mon Père…
Je le laissais alors. Je pensais que sa mission avait été un trop lourd fardeau pour lui, et l’avait rendu fou. Et lui qui avait calmé les tempêtes, multiplié les pains et ressuscité des morts, restait là, comme un mouton qui attend le boucher.

                                                                      14

Il était bien différent des autres prophètes, oui. Je m’en rendis compte le lendemain, quand je le vis mourir, sans gloire, sans un geste pour se défendre, abandonné de ses amis, et qu’un centurion constata sa mort en le perçant de sa lance. Invisible, je vins goûter ce sang si précieux, si rare…Et qui me brûla aussitôt le ventre ! Je me tordais sur le sol, le comble était que je souffrais dans mon corps autant que ses derniers disciples souffraient dans leurs âmes. Je ne les vis même pas l’ensevelir en hâte avant le shabbat d’Adonaï, ni les soldats rouler la pierre devant le tombeau. Le feu de la géhenne me dévorait et je sombrais dans une vision…ou étais-ce un rêve ? Je n’avais jamais rêvé…Je vis les jours de la création. La Sagesse dansait et de chacun de ses gestes surgissaient le ciel, les astres, la terre, les animaux…Et j’étais La Sagesse. Et je créais alors un homme, Adam, et une femme…Lilith ! Puis je me revis en Eden, je revécus ma fuite jusqu’au limites du monde. Cette fois Adonaï me poursuivait. Je descendais jusqu’au Schéol mais en arrivant dans son ombre, l’homme crucifié s’y tenait aussi, bien vivant, et il me dit « Shalom Lilith ! »
Je reprenais mes esprits. A mes cotés se tenait Samaël, pour la première fois il avait l’air effrayé.
- Le schéol ! Murmura-t-il.
La structure des mondes se déployait à nouveau devant moi. Du ténébreux monde du schéol s’élevait des millions de formes lumineuses, qui se dirigeaient vers la sphère centrale, celle d’Adonaï.
- Il a vidé le schéol, disait mon compagnon. En y descendant Il à ouvert un chemin et les morts reviennent vers leur créateur.
Les Anges de l’Empyrée se déployaient dans l’infini et une voie de lumière s’ouvrait devant nous. Celle du retour.
- Notre révolte est éternelle et nous nous dresserons toujours contre Lui ! M’écriais-je.
Armaguedon, la dernière bataille, commençait.

                     3861
Montée sur Samaël changé en dragon, j’étais la putain écarlate, à la tête des démons, des vampires, incubes et succubes, nous combattîmes sans trêve. Sur la terre, les générations se succédaient et nous faisions triompher l’esprit de négation. Mais le sang du fils de l’homme redonnait la vie aux morts et torturait plus cruellement mes entrailles, moi qui le refusais. La douleur me rendait plus ardente, plus cruelle, et les coups que je portais au monde étaient toujours plus meurtriers. Le monde était mortel aussi, et mon plaisir, qui compensait ma souffrance, était de le voir s’écrouler de plus en plus vite et de plus en plus radicalement, et toujours plus d’hommes mourir, et les lois cosmiques se dérégler. Les eaux devenaient toxiques, la terre stérile, le soleil se voilait et l’air se chargeait de poison.
Les piliers invisibles qui soutenaient toute la création vacillèrent, puis s’effondrèrent sur ses habitants, et sur moi aussi. Alors que je croyais enfin sombrer dans le néant, une main m’agrippa. Adonaï, que je n’avais jamais vu, se tenait devant moi. Je savais que c’était Lui, et c’était aussi l’Homme Crucifié. La Sagesse se tenait à ses cotés, et Elle avait mon visage.
- Les temps sont consommés, Lilith, me dit l’Homme-Adonaï. Reviens à Moi, accepte ton rachat. J’en ai payé le prix.
- Si Tu es si miséricordieux, hurlais-je à Sa Face, accorde moi le droit de mourir !
- Non, répondit-il, car il n’y a plus de mort.

                                Epilogue

Il n'y aura plus de grands pour proclamer un roi, Tous ses princes seront anéantis.
Les épines croîtront dans ses palais, Les ronces et les chardons dans ses forteresses. Ce sera la demeure des chacals, Le repaire des autruches;
Les animaux du désert y rencontreront les chiens sauvages, Et les boucs s'y appelleront les uns les autres; Là Lilith aura sa demeure, Et trouvera son lieu de repos
;
Isaïe 34 ; 12-14

Quelles sont ces ruines où je gis ? Celles d’Edom ? De Rome ou de Babylone ? Quelles sont ces arches de pierre écroulées, ces statues effondrées sur lesquelles poussent les ronces ?
Suis-je morte, enfin ? Non, plus de mort, m’a-t-Il dit. Lilith la terrible dort dans cette désolation.
Et même quelque fois, je rêve. Dans mes rêves je me tiens à Ses cotés. Je suis vêtue de soleil et entourée d’étoiles, j’ai la lune sous mes pieds.
Il est aussi l’Homme crucifié et pose sur la tête La Couronne de Gloire. Toutes les créatures chantent la régénération  de l’univers. Dans ces moments-là il me semble que je suis parfaitement éveillée et que le rêve consiste à me croire en léthargie dans les ruines.
Et puis je suis à nouveau Lilith la damnée dans cette sorte de tombeau…
Où sont Samaël et ses anges ? Ont ils rejoint l’Empyrée ? Ou sont-ils comme moi des ombres réfractaire à la lumière ?

Il revient chaque fois. Je ne peux pas dire tous les jours, il n’y à plus ni jours ni nuits. A l’extérieur des ruines Il est soleil sans déclin, alors qu’ici règne les ténèbres perpétuelles…

Chaque fois je Le sens s’approcher, j’entends Ses pas sur les gravats, alors tout s’illumine et je crois voir autre chose à la place des ruines. Une cité d’or où un trône est dressé pour moi.
- Shalom, Lilith ! Dit-il à chaque fois. Et Il m’incite à m’éveiller, à le rejoindre. Il m’appelle  « Sagesse » « Présence » « Epouse »
Mais je ne veux pas qu’Il triomphe, et je reste dans mon sommeil noir.

Je sais qu’Il reviendra toujours, toute l’éternité.
Est-ce que je Lui résisterai toute l’éternité ?
Est-ce que je…

Je Suis La Schekinah, La Gloire de YHVH
Je suis Lilith la noire, qui met YHVH en échec
Je Suis La Sagesse en exil

Je suis
Je Suis…

                                             ???FIN ???

Publicité
Commentaires
P
Pas encore fait de tentative de publication...A voir!<br /> Merci encore, MN...Tu as tout lu?<br /> Une nouvelle histoire débute aujour'hui...<br /> Bisous à toi
A
Superbe... as-tu déjà publié ces oeuvres? ou d'autres?<br /> tu sais donner envie de dévorer ce que tu écris...<br /> j'en veux encore !!! lol<br /> bisous
lux umbra
Publicité
Publicité