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lux umbra
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14 août 2006

Le peuple des collines

pin

Il parait que j’avais de la chance d’habiter là. C’est Tata Elise, la sœur de Papa, qui a dit ça, la seule fois où elle est venue chez nous :

            - Une grande maison de caractère, sur une colline verdoyante, je suis sûre que peu de tes copains et copines d’école sont aussi bien logés !

            C’est vrai. La plupart de des élèves de ma classe vivaient dans les immeubles du vallon. De leurs fenêtres, ils n’apercevaient que les bâtiments d’en face, et derrière, d’autres bâtiments. Ils n’ont pas une terrasse avec la vue sur le sous-bois. Ils n’habitent pas une villa avec une vaste chambre pour eux tout seuls.

            Peu de mes copains et copines ont cette chance.

            Sauf que je n’ai pas de copains ni de copines à l’école.

            Quand nous sommes arrivés ici, l’année dernière, Papa a dit que ce serait mieux, que nous allions prendre un nouveau départ. Et j’ai aimé la maison moi aussi ! C’était le printemps, il faisait bien plus doux dans cette région du sud qu’à Paris à la même époque. Les fleurs sauvages poussaient partout sur la colline, ça sentait bon. Et je venais d’avoir dix ans, je devenais une grande fille : un age à deux chiffres, ça aussi c’était un nouveau départ ! Même Maman est sortie dans le jardin, comme moi les grands arbres lui plaisaient…Des pins, des oliviers et d’autres, très vieux, très hauts, comme partout alentour. Presque pas de voisins, on était bercés du chant des oiseaux. Plus bas, mais pas si loin, montaient les sons de la ville et entre elle et nous, le sous-bois. Dés le mois de mai les enfants de ma nouvelle école s’y retrouvaient pour jouer le week-end.

            En parlant de ma nouvelle école, pas de changement, par contre ! Mes résultats étaient aussi catastrophiques qu’à l’ancienne. Pourquoi ? Je n’en sais rien, tout ce que je sais c’est que moi qui avais toujours eu d’excellents résultats étais devenue nulle depuis un an. Papa m’a prise à part pour m’expliquer que nous étions tous les deux affectés par nos problèmes, que lui aussi, mais que lui avait surmonté, qu’il avait un nouveau poste ici, avec de nouveaux contrats, et que moi aussi je devais prendre sur moi, retravailler ne classe, me refaire des amis, etc…Mais je ne savais pas comment faire, moi. J’arrivais au troisième trimestre, et je n’ai pas eu envie de sympathiser avec mes camarades de classe, de toute façon, j’allais redoubler, donc je ne serai pas avec eux l’année suivante.

            Les seuls copains avec qui j’ai passé ces vacances étaient ceux qui ne m’ont jamais trahis : mes livres. Je m’installais pour lire dehors, au pied du grand pin qui jouxte la maison et que je vois de ma chambre. C’est étrange, j’ai considéré d’emblée les arbres de ma colline comme des compagnons.  Maman, je le disais, sortait un peu elle aussi. On a un peu parlé toutes les deux, elle allait plutôt bien. Je dévorais mes livres, de contes, de légendes…

            - Tu n’es pas un peu grande pour lire ces enfantillages ? Me disait mon père. A ton age tu pourrais avoir des lectures qui t’ouvrent au monde réel !

            Mais le monde de mes livres est celui qui me paraissait le plus réel. Pendant ces deux mois de vacances, je me sentais bien dans ma solitude ; pas de travail scolaire, personne ne m’ennuyait, pas de drame à la maison. J’étais à l’ombre des arbres. Il faisait très chaud, les cigales faisaient tant de bruit qu’on entendait plus qu’elles, et je m’envolais bien loin de tout soucis. La nuit, je passais du temps à contempler le pin, juste devant ma fenêtre ouverte. Ces arbres, je les voyais comme des grands êtres, des géants bienveillants. Dans mes livres justement, on parlait de dryades, d’esprits qui habitaient les arbres, et l’idée fit son chemin. Comme quand j’étais plus petite, je décidais que c’était la réalité, sans me poser de question, mais parce que ça me plaisait : nous étions entourés de dryades et c’étaient mes amis. Ils me protégeraient contre tout ce qui pouvait me nuire. En fait, je ne sais pas si j’y croyais vraiment mais je voulais y croire, de tout mon cœur. A tel point qu’il m’arrivait, par les chauds après-midi d’été, de m’endormir au pied d’un des pins ou des oliviers, et de rêver qu’ils sortaient des troncs. Je ne percevais pas bien leur aspect, mais ils étaient là, autour de moi, et veillaient sur mon sommeil.

            Et puis, à la rentrée, ça a recommencé.

            En octobre, Maman a refait une crise. Le pire est qu’elle est venue à la sortie de l’école pour insulter tout le monde, et crier des trucs…j’étais morte de honte et même j’aurais aimé être morte tout court, ce jour là. Elle a été hospitalisée à nouveau. Moins longtemps que les deux premières fois, à Paris, mais les autres, à l’école, l’avaient tous vus. C’est vrai que depuis la rentrée je n’avais pas eu trop envie de me mêler à eux, mais au moins ils me disaient « bonjour » le matin, et personne me m’embêtait. Après, j’ai senti qu’on me regardait d’une drôle de façon. Et mes résultats étaient toujours aussi mauvais, quand on m’interrogeait je  n’arrivais plus à m’expliquer, je m’embrouillais, et finalement je disais n’importe quoi, et j’entendais rire derrière moi, j’entendais dire « aussi folle que sa mère ! ». Après l’hospitalisation de Maman le maître a arrêté de m’engueuler, sans doute parce  qu’il pense lui aussi que je suis folle, et à quoi ça sert d’engueuler une folle ?

            La première fois, qu’en jouant au foot j’ai pris le ballon en pleine tête, j’ai cru que c’était un accident, même si Claire (C’est elle qui venait de shooter), s’est excusée avec un grand sourire. Mais après, à chaque fois ça se reproduisait et tout le monde riait. J’ai bien compris qu’ils le faisaient exprès, que ça avait l’air de les amuser beaucoup, sans doute parce que je n’étais pas plus forte en sport qu’en étude. Je n’ai plus voulu jouer au foot avec les autres, et le maître n’a rien dit. Je restais à regarder les arbres de la cour, qui n’étaient pas aussi beaux que les miens. C’est en rentrant chez moi un jour comme ça, que j’ai entendu les dryades me parler pour la première fois.

            L’automne était déjà bien avancé mais il faisait encore beau dans le sud. Les arbres feuillus étaient déjà jaunes et rouges et les pins et oliviers toujours verts, bien sûr ! J’ai passé mes bras autour du tronc du pin et j’y ai posé ma tête, je lui ai dit que j’étais triste à cause de l’école, à cause de Maman, à cause de Papa qui était trop occupé à s’occuper d’elle pour que j’en rajoute encore avec mes problèmes. Alors j’ai entendu comme des chuchotements qui venaient de l’intérieur, des voix douces, ça me rappelait celle de Maman quand elle me câlinait, il y a longtemps. Je ne comprenais pas vraiment les mots mais j’en saisissais le sens, qui touchait directement mon esprit. Je n’étais pas étonnée, je savais bien qu’ils étaient là ! Ils me consolaient, me communiquaient leur amour….et ils se sont mis à chanter, c’était si beau ! Je suis restée à les écouter et je me suis endormie contre le tronc d’arbre, quand je me suis réveillée il commençait à faire froid, le soir tombait, mais je n’était plus triste. Désormais je savais que les dryades existaient, et que c’étaient eux (elles ?) mes vrais amis. Je n’étais pas seule…Tout les jours j’allais les voir, et parler avec eux, je leur confiait tout ce qui me préoccupais…Et eux me répondaient, ils chantaient pour moi. Moi quelquefois je chantais avec eux, et un soir Papa m’a dit : « Qu’est ce que tu fais à chanter toute seule devant le pin ? » Il avait l’air inquiet, le pauvre, il ne les entendait pas, lui, et il a assez de soucis comme ça avec Maman, alors après j’ai fait attention, j’ai été plus discrète. J’aurais du le rester jusqu’au bout, hélas !

            Il y a eu ce rêve…Je crois que c’était un rêve. J’étais dans ma chambre et j’entendais taper à la fenêtre. Dehors, le pin s’animait et utilisait ses branches à la manière de longs bras, pour gratter à ma vitre. Je n’avais aucune peur de lui, bien sûr ! au contraire je lui ouvrais. J’entendais les dryades parler à l’intérieur comme ils me le demandaient, je descendais le long de sa ramure jusqu’à l’endroit où elle rejoignait le tronc. Là, une sorte de grande bouche s’ouvrait, et je m’y laissait glisser. Et…comment décrire ? Je ne sentais plus mon corps, je faisais partie de l’arbre, comme les dryades à qui j’étais enfin unie. Oubliée l’école, oubliés ceux qui m’y ennuyaient. Oubliée la maladie de Maman et ma solitude. Ici, plus rien ne pouvait m’atteindre. Mes amis m’entouraient. J’étais bien.

            Malheureusement je me suis réveillée dans mon lit, et je devais partir en classe.

            A l’école, ça ne s’arrangeait pas, c’était même de pire en pire. Les garçons s’amusaient à me pincer les fesses en me traitant de « gros cul », les filles qui se moquaient de moi à chaque occasion, qui me traitaient de folle…Quand je pense à Papa qui croyait que j’allais me faire des amis…Et moi qui avait pensé que c’était possible ! Un soir, c’était peu avant les vacances de Noël, en rentrant chez moi il faisait nuit, il avait plu. La journée avait été particulièrement difficile, tout un groupe s’était ligué contre moi, avec Claire à sa tête et ne m’avait pas laissé en paix un instant. J’en avais tellement gros sur le cœur que j’ai pleuré contre le tronc du pin, j’ai dit que c’était injuste, qu’ils méritaient d’être punis pour ce qu’ils me faisaient !

            Quelques jours après, il faisait encore doux pour un mois de décembre, et le soleil était revenu. Claire, ses copains et copines étaient allés jouer dans le sous-bois, un samedi après-midi. C’est là que s’est passé ce qui a mis en émoi toute l’école, tout le quartier et toute la ville, sans que personne ne sache ce qui était arrivé vraiment. Des tas d’histoires ont circulé sur ce que les « pauvres enfants » avaient subi mais aucune version n’était  fiable. On a dit qu’ils avaient été agressés par des gens cachés derrière les arbres. La police dut relâcher assez vite les suspects, quelques SDF, un type bizarre qui habitait pas loin. Les médecins constatèrent que certains des écoliers avaient été blessés, de façon plus ou moins importante. Etait-ce lors de l’agression ou étaient-ils tombés, s’étaient-ils heurtés en s’enfuyant ? Ils ne pouvaient le dire eux-mêmes, ils étaient si terrorisés qu’ils ne se souvenaient plus de rien. Lorsque je retournais à l’école, eux n’y étaient pas. Il parait qu’ils étaient « commotionnés », qu’ils ne voulaient plus sortir de chez eux, tout leur faisait peur. On ne savait pas combien de temps il leur faudrait pour se remettre. En attendant, j’étais tranquille. Mes principaux persécuteurs n’étaient plus là, les autres ne parlaient que de « l’affaire » et ne s’intéressaient plus à moi.

            Lorsque Papa me dit de ne pas traîner dehors, alors que mes camarades avaient été agressés si prés de chez nous par on ne savait qui, mon secret m’échappa.    Je lui répondais que je ne risquais rien, puisque cette agression était l’œuvre des dryades, pour me venger. Comme il m’interrogeait je lui parlais de ma rencontre avec les esprits des arbres, des conversations que j’avais avec eux. Hélas ! Pourquoi lui avoir raconté ça ? Je savais très bien qu’il ne pouvait me croire ! Mon indiscrétion est la cause de ce qui est arrivé par la suite. Il me proposa de rencontrer un psychiatre, comme ceux que voyait Maman, mais pour les enfants. Le psychiatre était gentil, il écouta mon histoire, puis me dit qu’au fond, les dryades se comportaient comme j’aurais aimé que se comportent Papa et Maman avec moi, et il avait raison. Il me dit aussi que je devais accepter que Maman soit malade, que Papa soit si occupé par elle. Que j’avais le droit de rêver, mais qu’il ne fallait pas que je confonde le rêve et la réalité. Là, il avait tort, les dryades étaient bien réels. Il m’a dit de revenir le voir si je voulais en reparler. Mais quel intérêt de parler au psy, j’avais mes amis des arbres pour parler !

            Pendant tout le mois de janvier je me sentais mieux, on ne m’embêtait plus en classe, je restais tranquille dans mon coin, en attendant la sortie où j’allais retrouver mes amis dryades. Mais je ne me rendais pas compte que Papa s’inquiétait aussi pour moi, de plus en plus, par moment il devenait nerveux, il ne voulait plus que je reste près des arbres.

Et c’est arrivé pendant que j’étais à l’école.

« Mais qu’est-ce qu’il lui a pris, tout d’un coup, de vouloir couper ce pin? » demandait Tata Elise ne pleurant, quand elle est arrivée, le lendemain. On m’a dit que sa tronçonneuse a dérapé, qu’elle lui a échappé des mains et qu’il s’est vidé de son sang avant que les secours arrivent. S’il m’avait dit ce qu’il voulait faire, j’aurais parlé aux dryades. J’aurais essayé de leur  expliquer qu’il n’était pas méchant, que c’était normal qu’ils se défendent, mais qu’ils ne lui fassent pas de mal…C’était trop tard. Je les entendais dehors, mais je ne voulais plus aller les voir.

            On est resté à pleurer à la maison, avec Maman. Elle recommençait à me prendre dans ses bras, comme avant, et on sanglotait sur l’épaule l’une de l’autre. Ca a duré plusieurs jours, je ne sais plus combien. Les dryades continuaient de  m’appeler, je les ignorais.

            Au bout de quelques jours une dame est venue nous voir, une assistante sociale. Elle nous a parlées longtemps, pour nous dire que c’était très difficile ce qu’on traversait, et qu’il fallait se demander si Maman pouvait s’occuper de moi en ce moment, alors qu’elle était encore fragile. Que peut-être il vaudrait mieux que j’aille provisoirement dans une « famille d’accueil », en attendant qu’elle aille mieux. Elle nous écrierait pour qu’on se voie avec des éducateurs, des psychologues… Je croyais que Maman allait s’énerver comme elle le fait souvent, qu’elle allait la mettre à la porte mais non, elle a été très polie, elle lui a dit que bien sûr, on allait réfléchir…

            Ce soir là, je dormais et Maman m’a réveillée.

            - Habille-toi ma chérie, il faut qu’on s’en aille.

            Elle était calme, elle m’a sourie. Elle s’était même maquillée. Je ne l’avais pas vue aussi bien depuis longtemps et je me suis dit qu’elle était guérie, enfin. Elle a sorti la voiture et je lui ai demandé pourquoi.

            - Je t’aime, ma puce. Même si j’ai pas toujours su te le montrer. Ton père nous a déjà été arraché, je ne les laisserai pas nous séparer. C’est pour ça qu’on doit partir.

            J’étais émue qu’elle me dise ça. La voiture descendait le chemin au flanc de la colline, il faisait nuit. Je lui ai répondu que moi aussi je l’aimais, mais on allait où ?

            - Très loin, où ils pourront pas nous rattraper.

            Les phares éclairaient les arbres les long du chemin, les pins, les oliviers, les feuillus. J’entendais les dryades qui me criaient des choses que je ne voulais pas écouter. Je trouvais que Maman accélérait trop. Quand on est arrivée à l’endroit où le bord de la route est à pic, je lui ai demandé d’aller moins vite, ça me faisait peur. Elle m’a dit, de sa voix douce :

            - Ne t’en fais pas. On est ensemble.

            Et puis elle a donné un grand coup de volant et la voiture a quitté la route. J’ai crié, j’ai vu qu’on bondissait vers un des arbres du fossé. Après je ne sais plus.

            Je me suis réveillée, je ne pouvais plus bouger, et mes jambes…Elles étaient mortes, sans plus aucune sensation. Mais je sentais que les dryades étaient réellement sortis de l’arbre, cette fois, qu’ils m’entouraient. Ils avaient l’air agités et pressés, à ce que je comprenais ils devaient « agir vite, avant que ce soit trop tard ». Ils m’ont soulevée doucement, et chaque mouvement me faisait si mal que j’avais envie d’hurler, mais je ne pouvais que pousser un petit gémissement. J’ai réalisé qu’ils me portaient et j’ai pu soulever les paupières un court instant : comme dans mon rêve, une espèce de bouche s’ouvrait dans le tronc et ils m’y glissaient à l’intérieur.

            

            Maintenant j’ai pardonné aux dryades ce qu’ils avaient fait à Papa. Je ne suis plus séparée de lui d’ailleurs, ni de Maman. Quand je descends vers les racines, je suis en contact avec les morts. Ils sont en paix.

            Quand je suis au niveau du tronc, je sais tout ce qu’il se passe sur la colline.

            J’ai vu et entendu les enquêteurs. Ils ne comprennent pas pourquoi on a pas retrouvé mon corps. Ils pensent que Maman était tellement perturbée qu’elle m’a faite disparaître avant de se suicider, mais ils se demandent pourquoi mes chaussures et mon manteau, couverts de sang, étaient dans la voiture. 

            Quand je monte vers les branches, je rencontre l’air, et toutes les créatures qui l’habitent. J’aspire la lumière, et je perçois bien plus loin, vers l’infini. 

            Je ne pèse plus rien, je ne fais qu’un avec l’arbre, mais je peux être partout à la fois, sans quitter ma place. Je parle et je chante avec tous mes amis, ni la terre ni l’air ne nous séparent.

            Notre maison est vide, la fille de l’agence a dit qu’ils auraient du mal à la revendre, avec tout ce qui était arrivé par ici.

            Aucun enfant n’est revenu jouer dans le sous-bois, mais même si j’y revoyais Claire ou ses copains, je les laisserai tranquille, je n’ai plus de colère contre eux, pas plus que de sympathie. Tout cela est si loin….L’enfant malheureuse et solitaire n’est plus qu’un mauvais rêve dont je me suis réveillée.

            …Je suis avec les dryades...

 

© HB 2007

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Commentaires
I
vil lâche !! Et attends un peu que Pal aie lu la suite de tes mémoires... Cours Forrest, cours !
T
Je retire ce que je viens de dire. Faut que j’arrête de boire.<br /> Paladin, stp, vire moi, mon com précédent.<br /> Aller, un bon geste. Avant qu’Isa ne me lise…
T
Pal, viens m’en filer une ! M’en enfiler une !
I
En plus elle aime ça, la chienne !<br /> <br /> Plus sérieusement, j'ai adoré ce texte... J'aime les ambiances que tu sais si bien créer. Du grand art !
P
Contrairement à d'autres domaines, plus c'est court, plus c'est bon!
lux umbra
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