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lux umbra
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7 avril 2006

Infection

infection8xv

AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR : Le narrateur de l'histoire suivante tient des propos violemment racistes. Je tiens à rappeler que, même si le texte est écrit à la première personne, il faut bien faire la différence entre l'auteur et le personnage. L'auteur, lui, déteste le racisme...

Voila, cette fois ils m’ont eu avec leurs maladies exotiques…L’irruption est apparue sur mes mains, juste après que cette foutue négrillone m’a touchée. Ils étaient quatre ou cinq petits noirs à jouer dans l’entrée de l’immeuble, en y laissant leurs postillons, la trace de leurs mains, de leurs pieds, tous ces miasmes du tiers-monde qui nous envahissent ! Quand j’ai voulu les chasser du hall ils se sont mis à se moquer de moi et m’ont entouré. Ils ont beau avoir trois ou quatre ans, ils se sentent déjà en pays conquis, et l’homme blanc que je suis les fait rire ! Ils chantaient « Monsieur il pas ses gants, Monsieur il a pas ses gants ! »
Hélas ! J’ai toujours mes gants quand je sors mais là il faisait trop chaud. Erreur d’autant plus fatale que l’été les germes se multiplient, j’ai l’impression de les voir grouiller partout, comme grouillent tous ces bronzés vecteurs d’infection, ces cafards qui courent sur les murs, ces pigeons qui chient partout…La guerre bactériologique est déjà commencée, et l’Europe est en train de la perdre ! Enfin bref la petite fille a attrapé mes mains pour tenter de m’entraîner dans une danse tribale, je ai vite retiré mais trop tard…
Je suis un de derniers français de ce bâtiment, les autres sont tous des noirs et des marrons. Il y avait un autre blanc à l’étage au dessus, mais il est mort l’année dernière. D’une hépatite à ce qu’on dit, tu parles, elle a bon dos l’hépatite ! On n’a jamais vraiment su, je parierais plutôt pour une de ces saletés de microbes ramenés dans les valises d’outre méditerranée…
Le lendemain, les plaques sont sorties, ma peau se granulait. Jusqu’à présent j’avais réussi à me protéger au maximum. Depuis que je ne travaille plus, je ne sors pratiquement plus. Quand je suis obligé de la faire, je change de vétements dans le couloir, je ne porte jamais chez moi les affaires amenées dehors. Je ne fais pas de courses dans le quartier, trop de germes qui circulent, avec ces gens-là qui crachent par terre, qui pissent n’importe où, ces gens qui vont aller tripoter la marchandise au supermarché, postillonner sur l’étal du boucher, et bien sûr je ne parle même pas des commerces qui sont de plus en plus tenus par des arabes ! Autant aller directement manger sur le plateau des malades en service infectieux ! Je n’achète que sous cellophane, dans les quartiers français.
J’ai téléphoné au docteur Roger le lendemain, il m’a dit qu’il était surbooké en ce moment et qu’après il partait en vacances, ce connard ! Il m’a proposé son remplaçant, le « Docteur » Benslimane ! Tiens, compte là-dessus pour aller le voir, celui là ! Et comme j’insistais il m’a encore dit que ça ne devait pas être grave, que je me faisais plein de film à propos des microbes, etc… Je connais ce discours, tu parles ! J’avais pas dormi de la nuit, je sentais cette saleté qui me rongeait comme toute cette souillure qui ronge la France, qui nous ramène l’héroïne et le SIDA…Tiens ,le SIDA, ça viens bien d’Afrique, quand même ? Et tous ces médecins pleins aux as avec des noms en « stein » qui veulent nous faire croire que c’est pas si contagieux, que ça se passe que par le sang et le sperme et que c’est pas la faute à ces nègres, ni aux Mouloud et aux Mohamed qui trafiquent dans la cité, ni de tous ces pédés parisiens qu’on voit de plus en plus à la télé…Mensonge, bourrage de crâne, on nous cache les vrais chiffres, la progression de l’infection, et on protège les drogués qui pullulent en semant leurs seringues partout. Alors quand j’entends le ministre qui veut nettoyer les banlieues au Karcher, ce rigolo avec son nom étranger qui sait que causer, je rigole ! C’est pas par l’eau, c’est par le feu qu’il faut purifier tout ça !
Et puis la peau de mes mains à commencé à se desquamer. A défaut d’un vrai toubib, je les ai montrées au pharmacien. Il m’a dit que ça ressemblait à une allergie et sous prétexte que je me suis passé les mains à l’eau de javel après avoir été touché par la négrillone, il en a déduit que ça devait être une allergie à l’eau de javel. Il se fout de moi ! Personne ne se rend compte de la gravité de l’infection.
J’ai de mains de lépreux, ça me dégoûte ! Et eux, ceux qui m’ont contaminés, ils rigolent bien. Les gamins passent leurs journées à gueuler sous mes fenêtres, les adultes mettent à fond leur musique de sauvage, comme un chant de victoire de me savoir atteint !
Mon sang charrie des microbes nègres, je les imagine suivre ma circulation sur des pirogues microscopiques pour attaquer chacune de mes cellules comme autant de villages à brûler, les violer comme autant de femmes blanches, enfantant des tas de petits bâtards qui se multiplieront dans mon corps. Lequel de mes organes va céder en premier ? Mon cœur, mes reins, mon foie ?
Dans quelques temps je ne serai plus qu’une masse retournant à l’informe, un bouillon de culture qui nourrira des milliers de micro-organismes, qui eux-mêmes répandrons l’épidémie !
Mais je ne finirai pas comme ça. L’invasion ne passera pas par moi. Il est minuit et dans l’immeuble, les vermines dorment en famille. Moi, avec des chaînes et des cadenas, j’ai bloqué toutes les issues. J’ai répandu l’essence dans le hall et je sors mes allumettes.
Seul le feu peut éliminer l’infection !

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